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Reynald Secher : « On ne veut pas que la Bretagne reconstitue ses frontières naturelles. »

L’historien raconte comment l’histoire de la Bretagne a failli basculer.

Reynald Secher est historien, écrivain et éditeur. Ses travaux sur la guerre de Vendée ont été traduits dans le monde entier et il a reçu de nombreux prix pour ses œuvres. Son dernier livre est consacré à la Bretagne puisque c’est un roman historique qui revient sur l’histoire de Valentin Chévetel, cet homme indigne qui a trahi le marquis de La Rouërie et qui a fait basculer le destin de la Bretagne… Reynald Secher souligne que 80 % des faits racontés sont authentiques, les autres étant plausibles. Il présente d’ailleurs dans son ouvrage de nombreux documents historiques qui démontrent la véracité de ce qu’il expose.

« Le miroir sans retour » de Reynald Secher est publié aux Éditions du Rocher.

Kernews : Vos travaux sur la Vendée font maintenant référence dans le monde entier, mais cette fois-ci vous vous intéressez à la Bretagne puisque vous êtes aussi Breton…

Reynald Secher : Je suis à la fois Breton et Vendéen, ce sont deux identités très différentes. On a tendance à globaliser vu de Paris, mais chacun de ces pays s’est heurté de manière différente au totalitarisme d’État. Je passe beaucoup de temps à l’étranger, notamment dans les pays de l’Est et, dans son nouveau livre sur Lénine, Stéphane Courtois explique très bien qu’à l’Est ils ont compris la filiation directe qu’il y a entre la Révolution française, la Terreur, et ce qui leur est arrivé. Je suis allé dernièrement à un colloque international à Gdansk, qui est une ville extraordinaire, et ils ont construit un musée sur la Seconde Guerre mondiale. On entre par une espèce de porche qui nous fait traverser le mot « Terreur ». C’est toute la filiation. On parle toujours de la Vendée, mais il ne faut pas oublier qu’il y a aussi tout le reste de la France qui a été fracassé par la Terreur. C’est quelque chose qui reste encore à étudier.

Votre dernier livre, « Le miroir sans retour », est présenté comme un roman, alors qu’il est basé sur des faits véridiques. D’abord, revenons sur l’origine de cette démarche…

Pour comprendre la mécanique de la Terreur, j’ai fait ce que l’on appelle un carottage avec La Chapelle-Basse-Mer. Il y a l’avant et l’après dans les études scientifiques sur la Vendée. Le problème, c’est que c’est un sujet tabou à l’université… L’histoire est une science molle, ce n’est pas une science exacte et elle n’a pas de méthodologie propre. Donc, pour chaque sujet, il faut créer une méthodologie spécifique. Je suis passé de La Chapelle-Basse-Mer à la Vendée militaire pour expliquer que rien n’avait été dérapage, mais qu’il s’agissait d’une mécanique pensée au plus haut niveau de l’État, en l’occurrence au Comité de salut public. C’est une révolution dans la pensée intellectuelle car, jusqu’en 1985, on avait fait croire que le Comité de salut public était le bras armé de la Convention, alors que c’est exactement l’inverse ! C’est le Comité de salut public qui conceptualise et met en œuvre le système de Terreur. La chambre avalise et chaque député doit aller sur le terrain, non seulement pour vérifier que ce qui avait été décidé a bien été appliqué et, en plus, ils vont participer à l’œuvre. Ensuite, j’ai étudié toutes les conséquences au niveau planétaire. Il restait la question de l’homme. La question de fond est la suivante. Nous sommes à une avancée civilisationnelle incroyable à la fin du XVIIIe siècle, nous sommes la première puissance mondiale et, à la tête de l’État il y a un homme d’exception. On a raconté n’importe quoi sur Louis XVI, mais je le compare beaucoup au Shah d’Iran. Il a voulu beaucoup trop précipiter les événements, il n’a pas suffisamment écouté les doléances populaires et il a été bloqué par le système. Quand il monte sur le trône, il veut bousculer le système, mais c’est le système qui va l’arrêter. Nous sommes dans un système sophistiqué et une civilisation sophistiquée. Je parle de l’histoire de ce médecin, Valentin Chévetel, qui descend lui-même d’un père médecin. Il est doué, intelligent et subtil, et son œuvre est de protéger la vie. Alors, qu’est-ce qui fait qu’un homme comme ça devient un monstre ? C’est la question que je me suis posée pour Chévetel, qui connaît tous les grands du système, comme Marat ou Robespierre. Tous ces gens sont des juristes ou des médecins, donc des gens sophistiqués… Pourquoi ces hommes deviennent-ils des monstres ?

Pourquoi reste-t-il encore difficile d’aborder ce sujet en France aujourd’hui ?

La Vendée, c’est le cancer de la Révolution. Malheureusement, la pensée historique, majoritairement marxisante, a bloqué une réflexion objective sur la Révolution. Je rappelle que tous ces grands intellectuels, comme Albert Mathiez, sont robespierristes… Ils ont vu l’arrivée des communistes comme une avancée naturelle de l’histoire. Malheureusement, ils ont mis en place un système terrible, celui de la cooptation. À partir de 1944, le Parti communiste français a imposé un système de cooptation pour le recrutement des enseignants dans l’enseignement supérieur. C’est un système qui s’est reproduit de manière incestueuse. En plus, on a toujours nommé plus mauvais que soi, parce que l’on avait peur de l’intelligent ! En politique c’est pareil ! Hollande est le fruit de ce système et Macron brise ce système. D’ailleurs, je trouve extraordinaire qu’un homme seul réussisse cela contre tous les appareils. Dans ce système de cooptation, on a paralysé la pensée intellectuelle française et, comme ils se sont emparés de tout le système de réflexion, c’est-à-dire l’université et le CNRS, on est dans une pensée bloquée. C’est ce qui explique qu’à l’heure actuelle il n’y ait plus de grands chercheurs en France et qu’il n’y ait plus de grands écrivains.

Pour comprendre comment la Bretagne a failli basculer, il est important de rappeler quelques éléments : la France et la Bretagne sont deux grands États…

Oui. Il y a deux grands États souverains et indépendants qui ont des ennemis communs et des amis communs. Le Duché de Bretagne a son armée et sa marine, et c’est un État complètement indépendant au niveau de sa monnaie. Les principaux ports de la côte ouest de l’Europe sont en Bretagne, ce n’est pas quelque chose d’anodin, c’est un État puissant qui est reconnu comme telle. Quand il y a la défaite de 1488, puis ce double mariage, il y a un traité qui est passé, que l’on peut remettre en question, comme le fait d’ailleurs le docteur Melennec. Quoi qu’il en soit, c’est un traité d’union d’État à État et ce n’est pas un traité de fusion. Dans ce cadre, la Bretagne garde tous ses privilèges, ses lois particulières et son système de représentation, qui est un système double avec le Parlement de Bretagne et les États de Bretagne. Le Roi de France doit passer à travers ces deux structures s’il veut faire évoluer le système en Bretagne, notamment le système fiscal.

Concrètement, si rien n’avait changé, si l’État français voulait créer la CSG, par exemple, il aurait fallu demander l’autorisation au Parlement breton, idem pour le 80 km/h…

Absolument, mais la Révolution a tout changé. À l’époque, c’est un problème qui a été soulevé par les plus grands juristes bretons qui ont dénoncé, la nuit du 4 août 1789, le vote des parlementaires bretons qui n’étaient pas mandatés pour cela.

Comment se fait-il qu’un pays comme l’Azerbaïdjan, annexé par l’Union soviétique pendant un siècle, recouvre son indépendance, tandis que la Bretagne n’arrive pas à le faire ? On pourrait citer de nombreux autres exemples…

Le cas de la Bretagne est très spécifique, parce que les parlementaires français se sont toujours méfiés de la Bretagne. Ils s’en sont méfiés au moment de la Révolution française, tout au long du XIXe siècle, mais aussi du XXe siècle… Si l’on prend l’exemple de la régionalisation, alors que c’est un contresens historique et économique, le département de Loire-Atlantique est toujours exclu de la Bretagne. En réalité, on ne veut pas que la Bretagne reconstitue ses frontières naturelles…

Mais ne les a-t-elle pas déjà reconstituées sur le plan culturel et intellectuel ?

Absolument, sur certains aspects, comme la défense de la langue. Je rappelle que le petit Breton apprend sa langue maternelle comme une langue étrangère ! On pourrait prendre un certain nombre d’exemples similaires assez incroyables. La loi française a deux spécificités : elle est une et indivisible. Donc, en France il n’y a qu’une seule langue, le français. C’est le débat soulevé par les Corses qui ont repris tous les éléments mis en avant par Paoli en 1789.

Les souverainistes sont hostiles à une reconnaissance des langues dites minoritaires car ils estiment que ce serait l’arabe qui arriverait en première position en raison du phénomène migratoire… Que pensez-vous de cet argument ?

Je ne fais pas de politique. Je suis un historien, j’essaie de comprendre et je ne partage pas du tout cette opinion. Je pense que c’est l’addition des différences qui fait la force d’une patrie. Il faut cultiver les différences : plus on est différent, plus il y aura de valeur ajoutée. L’institut de Locarn a été créé dans les années 80 sous l’impulsion d’un grand homme qui avait réfléchi sur l’avenir de la Bretagne dans le système global. Joseph Le Bihan avait en effet créé un concept extraordinaire, celui de la « glocalisation » : plus on est enraciné, plus on a une identité forte, plus on est puissant. D’ailleurs, il faut définir l’identité. Nicolas Sarkozy avait demandé aux Français de s’arrêter et de réfléchir sur cette notion d’identité. On s’était gaussé de lui et je crois que l’on a eu tort. Un moment donné, surtout lorsque l’on est en crise, il faut savoir s’arrêter et réfléchir. L’identité, c’est de savoir d’où l’on vient, savoir qui l’on est à un instant T, et savoir où l’on veut aller ensemble. À cette occasion, on aurait dû s’arrêter et réfléchir sur l’échec de la décolonisation, car je crois que tout est là. Il y a eu cet échec fracassant de la décolonisation française, ce qui n’a pas du tout été le cas chez les Anglais. À Sciences-po, j’ai débattu avec un ami algérien sur l’identité de la région Bretagne. Je lui ai demandé de m’expliquer pourquoi il y a eu cette violence en Algérie et il m’a répondu avec des mots très simples. Quand les Français sont venus en 1830, ils sont arrivés avec la gloire de leur savoir et leur générosité. Ils ont mis en place un système scolaire qui avait pour mission de former et de déformer. En plus, nous avons éliminé physiquement l’élite, alors que les Anglais l’ont maintenue au pouvoir et ils l’ont prise sous sa tutelle pour la former. Au bout de quelques générations, le petit Algérien, lorsqu’on lui apprend « nos ancêtres les Gaulois », lève la main en disant que ce n’est pas vrai… L’instituteur créé en 1792, pour imposer le dogme des institutions jacobines, lui donne un coup de baguette… Alors, ils se sont soumis. Simplement, la génération suivante, celle qui a participé à 14-18, puis à 39-45, est fière de ce qu’elle a fait et elle revendique son droit à la vérité. Et, lorsque l’instituteur lui donne un coup de baguette, elle prend la baguette et elle la casse… L’instituteur les punit et ces gens décident de prendre les armes. C’est tout à fait logique. Je pense que demain risque d’être extrêmement violent, parce que l’on ne respecte pas les droits fondamentaux des hommes dans leur individualité et dans leur spécificité identitaire. Il n’y a pas une identité unique en France, il faut être jacobin pour dire une telle hérésie, en même temps, c’est l’union de différences, la « glocalisation » qui peut donner une force extraordinaire.

Dans votre livre, vous racontez le moment où la Bretagne a failli devenir totalement indépendante. Et tout cela a basculé par la trahison d’un homme !

La grande différence qu’il y a entre la Bretagne et la Vendée, c’est que la Bretagne est un pays de droit parlementaire, avec une élite très bien formée et une élite plutôt universelle, comme Armand Tuffin de La Rouërie qui a participé activement à la guerre d’indépendance des États-Unis. C’est même un ami personnel du général Washington. Il y a une élite politique, une élite bourgeoise et une élite paysanne. D’ailleurs, c’est ce qui explique cette incroyable richesse de la Bretagne quand on lui a donné une certaine liberté à partir de la Seconde Guerre mondiale. Cette réflexion sur la nuit du 4 août 1789 va soulever un certain nombre de critiques chez les parlementaires, dont La Rouërie. C’est un libéral, mais avant tout un Breton, et il se dit que l’on peut profiter de la crise de la monarchie française pour que la Bretagne recouvre son indépendance et qu’elle apporte des doléances extrêmement précises au Roi. Il va apporter les doléances des parlementaires bretons à Paris et il va se faire arrêter le 14 juillet 1788. Il se retrouve enfermé dans cette prison incroyable de la Bastille. On retrouve au fil des heures tout ce qui s’est passé au sein de la Bastille. Il est accueilli joyeusement par le gouverneur, il amène ses valets, ses meubles et même sa maîtresse… Et il passe quelques semaines extraordinaires. Lorsqu’il est libéré, il revient en Bretagne et il est traité comme un héros. Il pense qu’il va falloir profiter de l’affaiblissement du pouvoir tutélaire du Roi pour que la Bretagne retrouve une certaine autonomie. Il va mettre en œuvre ce qu’il a vu aux États-Unis, avec ce système qui s’inspire des rayonnements dans l’eau, et il va, à partir de son château, installer une structure de réflexion et des noyaux locaux pour informer la population et la préparer à la prise des armes.

Le marquis de La Rouërie a un homme de confiance : c’est son ami le plus proche, Valentin Chévetel, qui finit par le trahir…

C’est le traître par excellence ! J’ai essayé de réfléchir sur les raisons qui peuvent pousser cet homme à trahir un homme qu’il reconnaît être extraordinaire. Il dit que La Rouërie est un homme doux, lettré, fin… Mais il est riche… Chévetel est un médecin de campagne et il ne peut pas accepter de ne pas être riche. Très tôt, il va prendre en grippe le marquis de La Rouërie, parce qu’il n’accepte pas que celui-ci soit riche. C’est l’envie. Le père de Chévetel est le médecin personnel de La Rouërie et il va entrer dans l’intimité de La Rouërie par hasard, parce qu’un jour son père ne peut pas aller au chevet de la femme de La Rouërie. Elle n’est pas moribonde, elle est dépressive, mais on rentre dans un processus incroyable. Cet homme lui fait croire qu’il est son ami, il va l’étudier et, plus il est proche, plus le marquis de La Rouërie va se confier à lui. C’est une trahison inouïe.

Mais comment Chévetel arrive-t-il à se rapprocher de Danton, car celui-ci comprend vite l’importance stratégique de cette relation ?

C’est le fruit du hasard. La Rouërie est un homme d’une fidélité incroyable. Lorsqu’il donne son affection, il ne la remet jamais en question. Chévetel s’ennuie au château et le sollicite pour qu’il devienne le médecin du comte d’Artois. Être médecin du comte d’Artois, c’est un système tutélaire : vous mettez cela sur votre plaque et vous avez automatiquement une clientèle naturelle. C’est comme, à l’heure actuelle, indiquer que l’on est le fournisseur de la reine d’Angleterre ! Il rencontre un autre médecin, Marat, qui est un fou. Il ne faut pas oublier qu’il a été viré d’Angleterre pour folie… Ces gens se retrouvent dans les mêmes lieux, il y a des joutes verbales… Il est ainsi amené à rencontrer Danton, Robespierre ou Carnot.

Ensuite, Chévetel prend conscience en 1792 du projet de La Rouërie…

On connaît parfaitement l’évolution de cette histoire, parce qu’il y a encore de nombreux écrits. Valentin Chévetel n’est pas animé par le moindre idéal, il s’en moque totalement. Il veut profiter du système pour s’enrichir et avoir les plus hautes fonctions. Cela va l’emmener très loin. Tout va basculer quelques jours avant Valmy, parce que La Rouërie vient voir Chévetel à Paris en lui disant que les alliés arrivent par l’Est et, dès qu’ils seront à un lieu-dit, tout l’Ouest va se soulever et ils pourront prendre en tenaille Paris. Ils pourront ensuite remettre le Roi sur le trône. Chévetel se précipite chez Danton, qui vient de s’emparer du ministère de la Justice, mais qui est aussi le gestionnaire du trésor royal. Danton envoi un délégué voir Brunswick, qui est ruiné par le jeu et les femmes, et il va négocier Valmy : « On va donner une apparence de bataille, mais on va te payer pour que tu fasses reculer tes troupes ». Brunswick accepte cela. C’est finalement Chévetel qui, en donnant cette information capitale à Danton, va être à l’origine de Valmy…

Dans le même temps, les Anglais veulent aider la résistance, or Chévetel est aussi au courant…

On a du mal à comprendre le rôle des Anglais. Dans un premier temps, ils vont profiter de la situation et ils vont même payer les grands leaders français pour accélérer la Révolution et abattre la puissance de la France. C’est de bonne guerre. Mais, rapidement, les Anglais vont comprendre que si la monarchie s’effondre, il va se mettre en place en France un système totalitaire qui va fracasser l’équilibre en Europe et dans le monde. En plus, ce système est absolument anti-monarchique. Dans un deuxième temps, ils vont essayer de réparer les dégâts qu’ils ont commis en finançant la contre-révolution. Mais il est trop tard. Le débarquement de Quiberon arrive trop tard : la partie est jouée, et le système jacobin s’est imposé par sa violence sur tout le continent.

L’histoire se répète, car on pourrait faire la même analyse sur le Moyen-Orient actuellement : on veut détruire l’autre, mais l’on s’aperçoit que celui qui veut prendre sa place est encore pire…

C’est l’histoire du wagon plombé payé par Guillaume II pour faire tomber le tsar. C’est la naissance du national-socialisme aussi… Des grandes puissances tentent d’abattre un système mais, malheureusement, le système qui prend sa place est pire.

Vous précisez que votre roman est à 80 % réel…

Les faits sont totalement vrais. Ce qui est vrai, évidemment, c’est tout ce qui concerne Chévetel, qui a été très loin dans son système de pillages. Il a même fait emprisonner ses amis dans des maisons de luxe en les rançonnant et, lorsqu’ils ne pouvaient plus payer, il les a fait envoyer à la guillotine ! C’est un système qui est géré au plus haut niveau de l’État. En faisant en sorte de se faire oublier, Chévetel va arriver à devenir maire d’Orly. C’est inouï. Je suis allé dans les archives d’Orly et il faut savoir que c’est le préfet qui nomme le maire. Le rapport du préfet est terrible : « Homme détesté car détestable ». Il a toujours été ce qu’il a été avant !

Le nom de Chévetel devrait être connu de tous les Bretons…

On m’a demandé de faire un article sur lui et je suis allé dans son village natal de Bazouges-la-Pérouse. J’ai été accueilli par une dame à qui j’ai posé cette question. Elle m’a regardé avec des grands yeux et m’a dit qu’elle ne connaissait absolument pas cet homme… Je demande à rencontrer un historien local, qui s’avère être en réunion avec le maire. Elle entre dans la Mairie pour voir les deux hommes et elle revient, blanche, en me disant : « C’est qui cet individu ? » Les deux hommes lui ont répondu : « Nous ne voulons jamais entendre parler de lui ». Dans le village, il y a une plaque sur toutes les maisons, or, la seule maison où il n’y a pas de plaque, c’est celle où habitait Chévetel… C’est le traître. Il a tellement bien trahi que, même tardivement, on n’a pas su ce qu’il avait fait ! Lorsque Chateaubriand écrit « Mémoires d’outre-tombe », il cite Chévetel positivement et il va falloir attendre l’entre-deux-guerres pour découvrir la réalité de ce qu’a fait cet homme. Je n’ai fait que reprendre les écrits et je suis allé tout vérifier dans les archives pour faire ce livre.

Écrit par Rédaction

Un commentaire

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  1. Il me semble, concernant la Nation Bretonne que Reynald Seycher a oublié quelque chose concernant le « traité » :
    « en ce cas ledit Roi très-chrestien jouira, sa vie durant seulement, desdits duché de Bretagne et autres païs et seigneuries que ladite dame tenoit à présent ; et après le decez d’icelui Roi très-chrestien, les prochains vrais héritiers de ladite dame succéderont ausdits duché et seigneuries, sans que les autres Rois ni successeurs en puissent quereller ni aucune chose demander. »
    https://www.argedour.bzh/il-y-a-520-ans-le-mariage-danne-de-bretagne-et-de-louis-xii/

    Merci pour le reste, très intéressant !

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